Dans quel cas les utiliser ?
Bonne ou mauvaise idée ?
1/ Définition de la LLC Américaine
LLC = Limited Liability Company
C’est un type de société très utilisé aux États-Unis : sa forme juridique été créée en 1982
La LLC est vue aux USA comme une disregarded entity, c’est-à-dire une entité ignorée fiscalement
Les revenus perçus passent au travers d’elle et c’est la personne physique qui est taxée
→ On dit qu’elle est transparente fiscalement parlant
*La LLC n’a aucune équivalence en droit français, juridiquement elle est proche de la SARL
Fiscalement, elle est proche d’une société à l’IR (à l’imposition sur le revenu)
Un seul membre peut suffire pour sa création
2/ Avantages et inconvénients
Avantages
- Les États-Unis sont non signataires CRS
Le Common Reporting Standard (« CRS ») est une règlementation développée par l’OCDE, dont l’objectif est la transparence fiscale qui va mener à un échange automatique d’informations entre les états ayant adopté le CRS - De ce fait, un « anonymat » relatif vous est assuré
Ne vous y trompez pas, en cas de demandes d’informations de la France aux USA, celles-ci seront transmises - Fiscalité transparente : 0 impôts
- Faible coût de création et de maintenance de votre structure
Inconvénients
- L’image des États-Unis commence à se détériorer : Delaware, New Mexico, Wyoming, etc.
On commence à avoir l’habitude de ces « paradis » fiscaux - La philosophie des USA : qui est mon avis purement subjectif : les États-Unis sont un pays qui demande beaucoup d’informations, mais qui en donnent peu voire pas en retour
3/ La notion d’établissement stable, de substance économique et les conventions fiscales internationales
La notion d’établissement stable
Au sens des conventions fiscales internationales
L’expression « établissement stable » correspond notamment à
- un siège de direction
- une succursale
- un bureau
- une usine
- un atelier
- une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une carrière ou tout autre lieu d’extraction de ressources naturelles
- une ferme ou une plantation
- etc.
→ Dans les conventions fiscales, internationales, un établissement stable est imposé dans le pays dans lequel il est incorporé
Une société offshore n’appartenant par définition à personne
Vous pouvez, et serez sûrement, vous-même en tant que personne, considéré comme un agent dépendant et établissement stable de votre société
→ Et donc votre activité devra être imposée au même titre qu’une société classique : TVA, IS, Dividendes, etc.
La notion de substance économique
Il n’existe pas de définition précise de la substance,
mais on peut toutefois considérer qu’une société étrangère a de la substance :
– lorsqu’elle a un local d’une certaine dimension
– une ligne téléphonique
– des employés qualifiés
– pour gérer la participation, rendre des services ou prospecter pour des acquisitions futures
– lorsque les conseils d’administration sont tenus localement
– lorsque la société est administrée et que sa comptabilité est tenue localement
→ La substance peut être définie par des moyens humains (un nombre adéquat d’employés qualifiés) et matériels (des employés et des bureaux physiques), une autonomie de gestion, une réalité juridique, etc.
La non-application des conventions fiscales internationales
Du fait que votre société est « offshore », elle « n’appartiendra » pas à l’État dans lequel elle sera incorporée
- les conventions fiscales internationales ne s’appliqueront pas
Ces conventions fiscales ont la « primauté » sur le droit national
- dans le cas d’une société offshore, c’est VOUS en tant que « personne » qui serez imposé ou aurez un contrôle fiscal par exemple
4/ Exemple de 100 000€ de bénéfices avec une LLP en étant résident fiscal français
Vous serez donc imposé comme une entreprise individuelle aux BNC
Exemple pour 100 000€ de bénéfices
- il vous resterait 56 255€ net après impôts et cotisations sociales
- soit une taxation totale de + de 45 %
Aucun intérêt selon moi
5/ Alors dans quels cas utiliser une LLC ?
- Pas d’argent et en début d’activité
- Pays à faible taxation : IR, IS, dividendes, etc
- Accès à Stripe, processeurs de paiement, banques en ligne, etc…